David gave his best.

Cette année, j’ai acheté des tas de rééditions de disques des années 80. Un connard de Vice s’est d’ailleurs dit que si les meilleurs disques de 2011 sont des repressages de disques vieux de 30 ans le hardcore n’est alors plus qu’un pet mouillé lâché contre le coussin d’un canapé. Oui, le hardcore et le punk sont des genres qui aime la stagnation, qui s’approprient des vieilles formules et les recrachent avec parfois des résultats merdiques mais, au milieu des nouvelles sorties toujours plus nombreuses, j’ai trouvé pleins de disques excitants compilés et commentés sommairement dans ce bilan. Et les pages de Vice sont juste bonnes à foutre au fond de la litière de mon chat.

- - - EP - - -

LEBAKKO  En Tullut Toistamaan Tarinaa Samaa b/w Ismejä, Nistejä, Jumalia, Rahaa, Armeijoita Ja Chatteja
Bloodstains across finland ! Punk rock mélodique et tubesque. Le premier EP, chanté en anglais était déjà cool mais l’utilisation de leur langue maternelle sur ce deuxième disque est parfaite.

FACE UP TO IT / GASMASK TERRÖRLike daggers / NEMESIS - Dou-Koku
3 disques liés à la mafia du hardcore bordelaise. Hardcore punk rapide, dbeat punk cru (et rapide) et punk hardcore à l’anglaise joué par des japonais hyperactifs et pour une fois pas trop obsédés par la distorsion. Si tu n’achètes pas ses disques, des hommes cagoulés en maillots ornés d’un scapulaire te kidnapperont et te forceront à écouter en boucle un best of des discours d’Alain juppé.

NUKKEHAMMERSoviet rust belt
Ecouter ces sept morceaux, c’est un peu comme être dans la peau d’Homer Simpson dans l’épisode au cours duquel il essaye de sauter par-dessus un canyon avec le skate de Bart. Tu tombes, te cognes la tête contre la paroi, les rochers, contre les arbres, une fois en sécurité dans l’ambulance, celle-ci a un accident, les portes s’ouvrent, le brancard chute à nouveau dans le précipice, paroi, rochers, arbres. Au sol, quelques corbeaux viennent même de picorer le visage.

BROWN SUGARGet fuckin’ mugged
3 titres de hardcore US 80s sous acide sur un flexi disc limité à 250 exemplaires et 5 variations de couleur ? 3 titres de hardcore US 80s sous acide sur un flexi disc limité à 250 exemplaires et 5 variations de couleur !

PIZZA OD
La pochette ramonesque renferme 5 nouveaux titres pour le trio lyonnais. Punk mélodique et fauché, chanté en français. « Au fond du ravin » est le tube définitif que tu chanteras lorsque tu auras perdu ton taf à cause de la crise, allongé sur un carton au fond d’un parking souterrain, autour d’une bouteille de vin en plastique partagée avec ton nouveau pote accro au crack.

PERIPHERIQUE EST – PE EP2
Le meilleur disque de punk chanté en français de l’année est belge. Le pays n’ayant pas de gouvernement, le groupe se concentre sur des thématiques beaucoup plus cruciales : "J'ai rien de militaire, je suis jaune, et j'aime m'envoyer en l'air… Je suis le bulldozer !".

THE LOWEST FORM
Hardcore des années 2000 avec Paco du label/ distro La Vida Es Un Mus. Violent et urbain. Et anglais. C’était qui le dernier bon groupe de hardcore anglais ? Voorhees, non ? Y a 10 ans quand même…

NEO CONSHigh anxiety/ DEAF MUTATIONS – Crash the clubs
Hardcore, frustration et mal de vivre.

GOOD GOOD THINGS – Cold town
L’Ardèche n’est pas qu’un repère d’altermondialistes gauchistes, le bucolique département abrite également trois fans de hardcore US à l’ancienne que même les américains nous envient (je crois).

Prétendants ou pas encore reçus : Waste Management – Power abuse / Systematic death – Systema 8 / Chambre Froide – Des alliés et des rats / Stab – Nation rising / Bloodkrow Butcher / Kieltolaki - Kuoleva Systeemi / Skizophrenia! - 2nd 7" / Omegas – NY terminator


- - - LP - - -

12XU – Les grandes marées
Mon disque de l’année. Ecoute quasi quotidienne. Le morceau Ceux qui comptent décrit de façon précise la relation que j’entretiens avec certains de mes amis, Figaro Magazine se permet des chœurs façon punk français, Greg Sage n’aurait pas renié le son de guitare, le packaging est magnifique, etc… En gros, si vous aimez le punk rock avec des mélodies et une putain d’âme, c’est le disque parfait.

BATON ROUGE – Fragments d’eux-mêmes
Un album qui sent bon la Floride. Le groupe tisse ses chansons, tranquille. Arpèges, crescendo, distorsion, climax. Si ce n’étaient les paroles, on tiendrait là le disque idéal pour après l’amour. Draps en pagaille, corps trempés de sueurs. Ah ouais, à la radio, on aime bien les questions cruciales et on se demandait si on préférait 12XU ou Bâton Rouge. J’ai choisi et ce sera 12XU pour ma pomme. Je m’explique : j’aime tous les morceaux du LP de 12XU alors que Bâton Rouge a eu la mauvaise idée de terminer son disque par 10 minutes de larsens inutiles. Alors oui, Julien est fan de Sonic Youth, il s’est peut être inspiré du Diamond Sea des new yorkais mais putain, enlève les larsens, répartit les chansons sur les deux faces, fait tourner le disque en 45  tours et on obtient le disque parfait. Et je n’aurais pas pu départager les deux groupes…

THE PHOENIX FOUNDATION – No love lost
Les types sont accros à Hüsker Dü mais l’époque et les moyens de production de la musique sont différents donc ne vous attendez pas à une resucée d’Everything falls apart ou New Day Rising. Restent une pelletée de tubes imparables.

FINAL BOMBS – There’s no turning back
Hommage à Discharge période The More I See/ Price Of Silence. Le D-beat digéré et remétabolisé par des darons japonais. Pour faire bonne mesure, la pochette est inspirée du Grave New World des anglais.

ROYAL HEADACHE – s/t
Les groupes australiens sont hype mais les groupes australiens sont aussi souvent talentueux. Pour ceux qui seraient restés enfermés dans une cave ces dernières années, Royal Headache = incroyable chanteur à la voix soul + punk rock ou power pop inspiré.

RAZORXFADE – s/t
Oui, j’ai acheté un disque de hardcore straight edge en 2011 et oui, ce disque est mortel. Les types ont eu leur master en Boston 1983 avec mention, nous évitent le coup du lettrage façon maillot de football américain et s’en tiennent à des morceaux concis et haineux.

BURNING HEADS – Hear this…
La preuve par 11 (titres) que le cannabis conserve.

MIDNIGHT – Satanic Royalty
L’Ohio n’a pas enfanté que des groupes de hardcore autodestructeurs et amateurs de feus d’artifice tirés dans des espaces clos. Midnight, c’est un type tout seul avec ses disques de Venom et Motörhead qui balance sa vision d’un black metal punk occulte. Et moi de remuer la tête comme un crétin.

INSERVIBLES – s/t
Le quart de final France-Brésil du Mondial mexicain en 1986 reste un de mes meilleurs souvenirs de football. Et c’est aussi lors de cette compétition que Maradona marquera dans le même match un but de la main (« la main de dieu ») et le but du siècle (course de 60 m, 6 joueurs enrhumés). Et Pique, la mascotte, n’était même pas trop moche.

BROWN SUGAR – sings of birds and racism
Hardcore barré. Les morceaux partent dans tous les sens, un saxophone s’invite et les textes parlent vraiment d’oiseaux et de racisme.

Pas reçus ou pas assez écoutés : Spits – V / Video – Leather leather / Shoppers – Silver Year / Crime Wave – Savage Reaction / Acrostix – Dear Daily Life / Dead Language


- - - K7 - - -

DESTRUYE, HUYE, KREA — Odio Tu Kumbia Moderna
BORN LOSER – Future killers
PEUR PANIQUE - demo
STAB – Demo